
Je constate que depuis quelques années, de plus en plus d’enfants présentent des troubles du neurodéveloppement. Selon les chiffres clés de 2021 de la CNSA (Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie), le nombre d’enfants handicapés en 2019 est de 427822. De mon expérience, je pense qu’on est plus à même d’aider son enfant, si, nous, parent, acceptons cette différence. Alors, comment aider son enfant à accepter sa différence ?
Nos différences
Ma fille, qui a 13 ans, a eu un accident vasculaire cérébral lorsqu’elle avait 3 ans. Elle garde des séquelles. Des tremblements du bras droits sont présents depuis et un manque de coordination. Au collège, ma fille, a une aide humaine. Elle a du mal à accepter cette différence à cause du regard des autres. Cette différence est d’autant plus marqué car elle a des aménagements scolaires et ses camarades le voient. Elle en a marre et aimerait qu’on la traite normalement au sein du collège. Mais il y a une ambivalence, d’un coté ma fille aimerait que personne ne voit cette différence au collège. D’un autre coté elle a besoin de beaucoup d’attention à la maison. Alors, que faire ? L’adolescence est une phase difficile pour eux même et pour les parents. C’est une période où nous, parent, nous devons nous éclipser pour laisser son ado développer sa propre personnalité.
Mais dans le cas d’un handicap, il faut savoir manier la psychologie. Pour à la fois, laisser son ado grandir et le guider dans l’acceptation de son handicap. Pas facile !
Il y a aussi mon fils ainé qui a un trouble du langage oral, un tdah ainsi que des troubles autistiques. Malgré tout cela mon fils est toujours allé de l’avant et sa grande force et de toujours rebondir malgré l’échec. Cependant, une fragilité subsiste, il se sent différent et manque de confiance en lui. Cette différence est parfois marquée par rapport aux adolescents de son âge.
Pour mon loulou de 7 ans qui est autiste avec un tdah, j’essaie de trouver des mots simples pour expliquer son handicap. Etant donné qu’il est intelligent, il sait jouer de sa différence parfois. C’est à dire, lorsqu’il n’arrive pas à faire un devoir ou qu’il n’a pas envie de faire quelque chose, il me dit : » j’ai des difficultés, c’est normal ». Alors je lui réponds, qu’il ne doit pas se servir de ses difficultés comme prétexte à ne pas persévérer. Evidemment, je connais bien mon petit loulou. Je vois quand il n’est pas bien et que ses troubles l’envahissent. Je suis là pour le soutenir et le rassurer.
Fais de ton handicap, une force !
Pour mes 2 ados, je leur explique, que leur différence est une force. Je leur parle souvent de ma propre expérience. Je me suis sentie très différente dés mon plus jeune âge. Pendant une vingtaine d’année, voire une trentaine, je ne comprenais pas pourquoi je n’arrivais pas à communiquer comme les autres. Je me sentais inadaptée au monde qui m’entourait. Depuis quelques années, à force de thérapies, de remises en questions, j’ai trouvé le psychologue qui m’a donné une réponse, qui est : syndrome d’asperger. J’ai été rempli d’émotions car enfin, je me comprenais ! Je peux être moi-même et m’accepter telle que je suis.
Tout ça pour dire à mes enfants que malgré leur handicap, ils peuvent avancer, c’est possible ! Se plaindre, se complaire dans cette négativité, ne leur apportera rien si ce n’est qu’amplifier leur mal être.
Je pousse mes enfants à aller de l’avant ! Ce n’est pas les autres qui feront d’eux un adulte accompli. Mais ça viendra de leur environnement interne, de leur état d’être.