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TSA et TDAH : Guide pour accompagner son enfant 0-5 ans

TDAH/TSA : accompagner son enfant 0 - 5 ans

L’accompagnement d’un jeune enfant présentant des Troubles du Spectre Autistique (TSA) ou des signes précoces pouvant évoquer un Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) peut être à la fois enrichissant et complexe. Ce guide se concentre spécifiquement sur la tranche d’âge de 0 à 5 ans, une période cruciale dans le développement de l’enfant.

En tant que parent d’enfants ayant reçu des diagnostics de TSA et de TDAH (ce dernier ayant été confirmé à l’âge de 6 ans), je partagerai mon expérience personnelle ainsi que des conseils pratiques. Bien que le diagnostic formel de TDAH soit généralement établi après l’âge de 5 ans, certains signes peuvent être observés plus tôt. Ce guide abordera donc principalement le TSA, tout en incluant des stratégies qui peuvent être bénéfiques pour les enfants présentant des comportements évocateurs de TDAH.

Nous explorerons des aspects essentiels tels que la communication, la socialisation, et la gestion des comportements difficiles, adaptés aux besoins spécifiques des tout-petits et des enfants d’âge préscolaire. L’objectif est de fournir des outils pratiques pour soutenir le développement de votre enfant, qu’il ait un diagnostic confirmé de TSA ou qu’il présente des signes précoces nécessitant une attention particulière.


Importance de la détection précoce du TSA et du TDAH

TSA

Selon la société canadienne de pédiatrie, les symptômes du TSA (Troubles du Spectre Autistique) apparaissent entre 12 et 24 mois. Jusqu’à 18 mois environ, l’enfant semble comme les autres, interagie avec l’environnement extérieur et sa famille.

Les signes précoces peuvent inclure :

  • Difficultés à soutenir le regard
  • Incompréhension de la communication non verbale
  • Retard de langage
  • Comportements atypiques (alignement de jouets, gestes stéréotypés comme les balancements ou le fait de battre des mains)

TDA/H

En général il est difficile de détecter le trouble du déficit d’attention avec ou sans hyperactivité. En effet dans la petite enfance, l’enfant est très actif, s’énerve rapidement, ce sont des comportements qui sont dans la « norme » de leur âge. Afin de repérer le tdah, il faut que les troubles soient installés depuis plusieurs mois.

Voici quelques signes qui peuvent attirer l’attention :

  • Impulsivité
  • Difficultés à rester concentrer sur une tâche ou une activité
  • Agitation motrice importante
  • Interrompre les conversations
  • se laisse facilement distraire

Mise en place de routines structurées

Les routines sont importantes pour les enfants présentant un trouble du neurodéveloppement. En effet, cela permet de mieux appréhender la journée et générer moins d’anxiété.

Exemples de routines :

  • Le matin : se lever, déjeuner, faire la toilette, s’habiller et partir faire l’activité prévue ou l’école.
  • Le soir : douche, repas, brossage des dents, histoire et un câlin avant de dormir.

Outils visuels :

  • Créer un tableau clair et visuel sur l’emploi du temps de la journée. Il existe des tableaux de routines compatibles avec le PECS (Système de Communication par Échange d’Images), qui utilise des pictogrammes pour faciliter la communication.
  • Un time-timer est très utile pour visualiser le temps qui passe.

Adaptation selon l’âge :

  • Pour les 0-2 ans : se concentrer sur la routine du change et des besoins physiologiques.
  • Pour les 3-5 ans : intégrer des activités ludiques et d’apprentissages dans la routine quotidienne.

Développement de la communication (verbale et non-verbale)

Concernant les enfants TSA, il est important d’encourager la communication verbale et non verbale. Quand on s’adresse à son enfant afin de capter son attention, il est nécessaire de retirer tout stimuli autour de lui. Comme, éteindre la télévision, tous les écrans qui pourraient interférer et aussi réduire les stimulis visuels.

Stimuler la pragmatique du langage (communiquer avec un vocabulaire adapté au contexte)

  • Les jeux de sociétés avec des jeux de rôles
  • Lors de repas de famille, intégrer l’enfant à une discussion

Activités ludiques autour de la communication

  • Lecture d’histoires, livres d’images
  • comptines, chansons avec des gestes


Gestion des crises et des comportements difficiles

Pour cette partie, je vais partager mon expérience personnelle, qui sera complétée par des conseils plus généraux.

Gestion des crises :

Mon expérience avec mes deux fils TSA et TDAH avec TOP et ma fille TDA (lorsqu’ils étaient petits)

  • Je viens vers mon enfant, et une fois l’attention captée, je lui signifie qu’il doit se réfugier dans sa chambre ou une autre pièce pour continuer sa crise.
  • Ensuite, je viens le voir et lui demande s’il a besoin d’aide pour se calmer, généralement sous forme d’un câlin.
  • Une fois qu’il va mieux, nous reparlons de ce qui l’a mis en colère.

Cette approche reste efficace même pour mon fils de 9 ans.

Conseils généraux pour la gestion des crises :

  • Rester calme et patient face aux crises
  • Adapter des stratégies selon l’âge et le developpement de l’enfant
  • Rediriger l’enfant vers un espace sûr et calme
  • Offrir un soutien émotionnel adapté (présence rassurante, câlin)
  • Discuter calmement de ce qui a provoqué la crise une fois l’enfant apaisé (pour les enfants verbaux)

Prévention des comportements difficiles :

Mon approche personnelle :

Avant toute sortie, je prévenais mes enfants de ce qu’on allait faire et du comportement attendu. J’anticipais les crises en apportant doudous, sucettes, petits jeux et collations compensatoires.

Conseils généraux pour la prévention :

  • Préparer l’enfant aux sorties et aux changements de routine
  • Anticiper les besoins (apporter doudou, sucette, petits jeux, collations)
  • Communiquer clairement les attentes de comportement, avec des supports visuels si nécessaire

Pour conclure, il est important de rappeler que chaque enfant est unique et qu’il convient d’adapter les comportements aux situations. Les stratégies présentées ici sont des guides, mais elles peuvent nécessiter des ajustements selon les besoins spécifiques de votre enfant. N’hésitez pas, en cas de difficultés persistantes, à vous adresser aux professionnels qui pourront vous aider.

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