ENFANT TYRAN

J’ai ressenti le besoin de faire cet article pour aider des parents qui vivent cette situation. Je précise que je ne juge aucun parent, nous aimons nos enfants et nous voulons leur bonheur tout simplement.

Ce terme d’enfant tyran est fort ! Mais c’est ce que ressentent les parents ! L’impression d’être persécuté par son enfant. Il impose, exige ses demandes. Si jamais on lui refuse ce qu’il veut, l’enfant exprime son mécontentement par la violence physique et verbale.

Alors, comment réagir ? Que cache ces réactions violentes ?

Stop au parent parfait !

Les parents veulent que leurs enfants soient heureux et souhaitent éviter toute souffrance. Mais les difficultés font parties de la vie et construisent l’enfant. A partir de deux, trois ans, les petits découvrent la joie du « NON » ! La séparation psychique de ses parents est également nécessaire pour affirmer sa personnalité.

Il est possible que l’enfant ait l’impression qu’il doit être parent à la place de ses parents. Il peut ressentir une fragilité familiale. Ce qui engendre un comportement provocateur, agressif. Donc, l’enfant ne se sent pas en sécurité et devient anxieux. Il se peut, également, que la mère ou le père ne laisse jamais son enfant jouer seul. Est ce que c’est une manière d’avoir le contrôle sur la vie de l’enfant. Ou bien se sentir indispensable pour son enfant ? La conséquence est que l’enfant ne supporte plus d’être seul, le silence autour de lui le terrifie.

Un enfant tyran est un enfant qui souffre

On pourrait penser que ces attitudes sont des caprices, mais plutôt l’expression que quelque chose ne va pas. Il faut bien s’imaginer que nos chers loulous sont des éponges à émotions et n’ont pas la maturité pour les gérer ! L’enfant peut ressentir une fragilité familiale que les parents ne veulent pas transmettre. Donc, sans le savoir, les enfants ont cette charge mentale sur les épaules. Ils comprennent également la culpabilité que peuvent ressentir les parents après les avoir sermonnés ou punis par exemple. Du coup, l’enfant appuie là où ça fait mal ! Quelque part, ils disent à leur parent : « qu’est-ce qui se passe ? Je pensais que tu étais solide ! » Par conséquent, vous devez être un ROC face à votre enfant ! Il doit sentir que vous savez ce que vous faites. Vous devez avoir confiance en ce que vous dites, sinon l’enfant a peur et ne sent pas en sécurité.

Comment poser les limites ?

Tout céder à son enfant, n’est pas la solution. Ce n’est pas à lui de décider des règles de vie de la maison. Il ne faut pas avoir peur de lui dire NON. Le NON est rassurant. Le parent doit donner un cadre, des repères à son enfant. Ce qui lui permettra de s’épanouir et de grandir sereinement. La frustration fait parti du développement et si il n’a pas ressenti ces frustrations, plus tard, à l’âge adulte, il aura du mal à affronter les différentes situations de la vie et trouver des solutions par lui même sera plus compliqué.

Lorsqu’on reprend l’enfant qui s’est mal comporté, nous devons lui parler avec assurance. Si jamais il sent que nous ne sommes pas convaincus par ce qu’on lui dit, cela n’aura aucun impact. Il faut que les limites fixées soient claires. Pour finir, reprendre son enfant avec des surnoms affectueux, ça ne fonctionne pas. Réservez « les mon chéri, mon chat… » dans les moments appropriés.