Que penser du méthylphénidate ?
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QUE PENSER DU METHYLPHENIDATE ?

Le méthylphénidate ?


Que penser du méthyphénidate ? C’est un médicament qui agit sur le cerveau en augmentant la quantité d’un neurotransmetteur appelé dopamine. La dopamine joue un rôle important dans la motivation, le plaisir et le mouvement. Ce médicament est utilisé chez les enfants atteints de TDAH (trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité) afin de réduire l’agitation motrice, l’impulsivité et améliorer la concentration. Chez les personnes atteintes de TDA(H), le méthylphénidate peut aider à rééquilibrer les niveaux de dopamine, ce qui permet d’améliorer la concentration, de réduire l’hyperactivité et contribue à une meilleure stabilité émotionnelle.

Méthyphénidate et controverses

Que penser du méthyphénidate ? En me documentant pour écrire cet article, j’ai souvent croisé l’idée que le méthylphénidate, plus connu sous le nom de « Ritaline », est souvent perçu comme une « pilule d’obéissance ». Une critique liée notamment aux craintes d’une médicalisation excessive de l’enfance. Si cette vision est souvent caricaturale et ne rend pas compte de la complexité du TDAH, elle soulève des questions légitimes sur l’utilisation de médicaments psychotropes chez les enfants. Par exemple, un enfant qui se lève constamment, bouge sans arrêt ses jambes ou ses pieds peut gêner l’apprentissage des autres. Mais en y réfléchissant, l’idée de donner un médicament simplement pour garantir la tranquillité dans une salle de classe peut sembler dérangeante. Toutefois, réduire le méthylphénidate à ce rôle serait injuste, car il peut réellement améliorer la qualité de vie des enfants diagnostiqués avec un TDAH lorsqu’il est prescrit de manière appropriée. Le méthylphénidate agit en modulant l’activité de certains neurotransmetteurs dans le cerveau, ce qui permet d’améliorer les fonctions cognitives. De nombreux parents et enseignants rapportent des améliorations significatives chez les enfants traités.

Effets positifs

  • Amélioration de la concentration: Les enfants sont plus capables de se focaliser sur une tâche et de maintenir leur attention pendant de plus longues périodes.
  • Réduction de l’impulsivité: Ils sont moins susceptibles d’agir de manière impulsive et de prendre des décisions hâtives.
  • Diminution de l’hyperactivité: Les mouvements incessants et l’agitation sont réduits, permettant à l’enfant d’être plus calme et plus posé.
  • Amélioration des performances scolaires: De nombreux enfants voient leurs résultats scolaires s’améliorer grâce à une meilleure concentration et une organisation accrue.

Effets indésirables

Cela dit, ce traitement n’est pas sans risques. Parmi les effets secondaires les plus fréquents, on retrouve :

  • perte d’appétit,
  • troubles du sommeil,
  • anxiété exacerbée,
  • dans de rares cas, des risques cardiovasculaires.

Notre expérience familiale avec le méthyphénidate

L’expérience avec mon fils aîné

Mon fils aîné a commencé un traitement au méthylphénidate lorsqu’il avait 9 ans. Avant de débuter, il a passé un électrocardiogramme ainsi qu’une prise de sang pour vérifier que tout était en ordre. Une fois le traitement commencé, j’ai rapidement constaté des effets secondaires : une perte d’appétit notable suivi d’une perte de poids. Mais aussi une exacerbation de ses colères et de son impulsivité. Ces changements ont été très difficiles à gérer, non seulement pour notre famille, mais surtout pour lui. La situation s’est aggravée lorsqu’il a commencé à se plaindre de douleurs à la poitrine. Face à cela, j’ai pris la décision d’arrêter le traitement.

Trouver des alternatives efficaces

Face à cette situation, j’ai repensé ma manière d’interagir avec lui et l’ai aidé à gérer son hyperactivité, son manque de concentration et ses crises de colère. Ce changement a été bénéfique, tant pour lui que pour nous. Cette alternative utilisée, est le fruit d’une observation de mon fils, d’un travail sur soi et d’une collaboration étroite avec des professionnels de la santé. En effet, j’ai bénéficié de conseils précieux pour mettre en place des stratégies éducatives adaptées et pour soutenir mon fils au quotidien. Cette expérience m’a appris qu’il est essentiel de trouver une approche personnalisée qui correspond aux besoins spécifiques de chaque enfant. Bien que le chemin ait été parfois difficile, cette expérience m’a appris qu’il existe toujours des alternatives et qu’il est important de ne jamais perdre espoir.

Mon petit dernier et le méthylphénidate

Plus récemment, mon plus jeune fils, âgé de 9 ans, a reçu un diagnostic d’hyperactivité et d’autisme. Sa psychiatre m’a conseillé d’essayer le méthylphénidate, car son hyperactivité devenait un véritable obstacle à ses apprentissages et à son épanouissement. Ayant vécu une première expérience difficile avec ce médicament, j’étais naturellement réticente. Cependant, après réflexion, j’ai décidé de tenter le traitement. Je lui donnais du Quasym chaque matin. Malheureusement, au bout de deux semaines, j’ai constaté que ses crises s’intensifiaient de manière anormale. Mon petit garçon semblait en souffrance, et cette situation était insoutenable. J’ai donc arrêté le traitement et prévenu le médecin.

Sur les conseils de la pédopsychiatre, nous avons essayé une autre molécule de méthylphénidate, dosée plus faiblement. Actuellement, il continue de la prendre et, pour le moment, je n’ai pas remarqué de changements significatifs dans ses crises : elles ne sont ni plus fortes, ni moins fréquentes. En revanche, j’ai constaté une amélioration dans sa concentration à l’école, avec des notes plus élevées. Une réunion avec l’équipe éducative de son école est prévue prochainement, et nous discuterons de sa progression à ce moment-là. Je vous tiendrai informés via mon compte Instagram.

Le méthylphénidate : l’expérience de ma fille

Enfin, ma fille de 15 ans, qui a un TDA (trouble du déficit de l’attention), a également été sous méthylphénidate. Le traitement a amélioré son attention et sa concentration, mais a malheureusement exacerbé les tremblements à sa main droite, séquelles d’un AVC subi dans son enfance. Ces tremblements, déjà présents, sont devenus plus prononcés sous traitement. D’autres effets secondaires comme des douleurs d’estomac et un sentiment d’énervement ont également été ressentis.

L’adolescence étant une période de grands changements, tant sur le plan physique que psychologique, ma fille souhaite désormais gérer elle-même son TDA. Je comprends tout à fait cette envie d’autonomie et je reste à son écoute si jamais elle ressent le besoin d’une aide médicamenteuse à nouveau.

Ceci est ma propre expérience, mais chaque enfant réagit différemment. Si vous envisagez ce traitement pour votre enfant, je vous encourage vivement à parler de vos doutes et de vos angoisses au spécialiste qui le suit. En général, ces professionnels sont à l’écoute et peuvent vous apporter des conseils adaptés.

Le méthyphénidate : conclusion

Le méthylphénidate peut aider certains enfants à mieux se concentrer et progresser. Cependant, il n’est pas adapté à tous. Mon expérience montre qu’il peut entraîner des effets secondaires difficiles. En tant que parent, restez attentif aux réactions de votre enfant. Échangez régulièrement avec les spécialistes qui le suivent. Prenez le temps d’évaluer ce qui fonctionne et explorez d’autres solutions si nécessaire. L’essentiel est de soutenir le bien-être et l’épanouissement de votre enfant.

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